Villes, Villages côté français
STEINBACH
Le village de STEINBACH, occupé par les allemands, subit les premières attaques le 13 décembre 1914 avec une concentration de tirs de l'artillerie française précèdant l'assaut de deux bataillons de chasseurs alpins. Ces derniers réussissent à prendre STEINBACH et la cote 425 et repoussent le 119ème régiment de Landwehr. Les allemands vont se renforcer avec les nouvelles troupes actives de la Division Fuchs. Le feu réciproque de l'artillerie va détruire les usines ainsi que les habitations et bientôt STEINBACH ne sera plus qu'un amas de ruines obligeant la population, affolée, à quitter leurs maisons pour se réfugier vers l'arrière. Le 14 décembre 1914, les troupes allemandes lancent une contre-attaque et reprennent le village au prix de lourdes pertes sans toutefois réussir à s'emparer de la cote 425, qui reste aux mains des français. Déterminer à poursuivre leur action et engageant un nouveau régiment, les allemands se précipitent sur la hauteur qui sera reprise le lendemain 15 décembre 1914. Le secteur français étant occupé par la 66ème division d'infanterie, le général GUERRIER qui la commande, va faire appel au 152ème Régiment d'Infanterie pour tenter de reconquérir le village de STEINBACH. Durant plusieurs jours, les forces en présence vont se disputer, dans une lutte acharnée, la cote 425. Les Steinbachois sont évacués sur CERNAY dans la nuit du 30 au 31 décembre. Le 1er janvier 1915, précédées par les tirs d'artillerie, les attaques françaises du 152ème R.I. vont aboutir à la prise de STEINBACH après de terribles combats de rues, repoussant l'ennemi sur les pentes inférieures vers CERNAY. Le 152ème R.I. aura perdu 700 hommes dont 12 officiers. Le village totalement meurtri par ces combats n'est qu'un vaste champ de ruines et restera occupé par les troupes françaises jusqu'à la fin du conflit. Le 06 novembre 1921, le village de STEINBACH reçoit la Croix de Guerre.
Extrait du rapport de l'Offizier-Stellvertreter Engels de la 2ème compagnie de l'Infanterie Regiment 161 (janvier 1915) :
" A l'aube du 03 janvier, commença une fort bombardement du plus gros calibre sur Steinbach et la cote 425. Une partie non négligeable fut destinée au cimetière et à la place de l'église à sa droite. Nous avons tout de suite compris que les Français allaient attaquer à l'abri de cette cloche de feu. Vers midi, j'observe depuis le grenier de la maison où sont abrités mes hommes dans la cave. Les Français, en vagues compactes de tirailleurs, se rapprochent de nos positions pour arriver à distance d'assaut. Ils sont bien couverts par le fond de la cuvette et ne peuvent, depuis nos positions, être pris à partie. J'appelle quelques hommes à la rescousse et nous découvrons le reste du toit pour pouvoir ouvrir le feu sur les assaillants. Les Français sont très étonnés et cherchent d'où peut venir ce tir de flanc. Nous sommes découverts, plusieurs obus traversent le toit, nous devons rapidement évacuer avant qu'il ne s'effondre par un coup au but ! Nous nous précipitons dans le cimetière et occupons la tranchée sous un violent bombardement. L'assaut d'infanterie se développe plus à gauche, tandis que nous sommes pris à partie plutôt par l'artillerie. Plusieurs coups au but nous occasionnent des pertes en morts et en blessés. Les blessés graves sont traînés dans une cave. Un des blessés expire, il était venu de Hollande au début de la guerre pour défendre son pays ! Un jeune Ersatz-Reserviste complètement pris de panique par le feu rasant abandonne son poste et se précipite dans une maison juste au moment où y crépite un obus qui le déchiquette ... "
Une rue du village après les combats de la reconquête par les troupes françaises en janvier 1915
Depuis une tranchée française, une vue du village le 02 mars 1916, avec à gauche, l'usine Rollin.
La même tranchée sur les hauteurs de Steinbach, avec des fantassins en observation aux créneaux de tirs
L'église en ruines
L'abreuvoir de la Grande Rue le 02 mars 1916
Le repas au bas de la cote 425 le 02 mars 1916
Une barricade de fortune à l'entrée du village de STEINBACH
Usine détruite
Maison détruite dans le village réoccupé par les français
Eglise en ruines le 13 novembre 1917
Une vue de l'église ruinée après guerre, le 07 janvier 1919
L'intérieur de l'église en ruines. Elle sera reconstruite en 1926.
Extrait des Carnets de Jean-Louis THOMAS, prêtre-soldat au 334ème R.I. :
Mercredi 24 novembre 1915 : " Temps brumeux, secteur calme. Description de la position. Nous sommes à la cote 425, entre Vieux-Thann et Steinbach, juste en face de la petite ville allemande de Cernay, que l'on aperçoit très bien. Nous sommes en plein milieu des champs (jadis cultivés) et des vignes, à la lisière d'un petit bois de châtaigniers. Les cerisiers et les osiers y abondent. Le paysage est très coquet en temps ordinaire. Quand nous sommes venus, en pleine pluie, l'eau, la boue et la terre éboulée remplissaient tout, tranchées et boyaux. Mais la neige, la gelée et le froid sec sont venus. Aussi la vie est plus intéressante et plus saine dans le secteur. La campagne est très belle dans son manteau de neige, surtout ici, entre montagne et plaine. La Cote se dresse avec ses lignes rouges de tranchées et boyaux, au milieu des vignes et des champs couverts de hautes herbes, de châtaigneraies et de sapinières. Tel est le paysage. Le secteur comme tel est des plus intéressants. Aucune position ne m'a paru mieux organisée. La tranchée est renforcée d'une "parallèle" et de quatre autres tranchées. Le grand boyau de sortie mène aux postes de commandement. Tous les abris sont souterrains et étayés : le 229, composé en grande partie de mineurs de Montceau-les-Mines, a fait un rude boulot. Que de terre remuée, que de rondins, de planches, de tôles ondulées et de carton bitumé ! Aussi, les abris sont solides contre l'artillerie et d'un confort à nul autre pareil. On y a des bat-flanc avec de la paille, des poêles pour se chauffer au coke et au bois vert. On peut faire réchauffer aussi les aliments au feu du poêle; on peut aussi employer l'alcool à brûler solidifié. Nous avons touché les effets d'hiver : chaussettes de laine, cache-nez, passe-montagne, jerseys ou chandails, plus deux couvertures et une peau de chèvre. On a touché des sabots. Nous avons le régime d'hiver : thé et rhum. Enfin, innovation : nous touchons les 5 sous du poilu, ce qui nous permet encore d'améliorer notre ordinaire par l'achat de quelques douceurs à Thann. 5 sous par jour, 50 sous par prêt, 7,50 francs par mois, jamais je n'avais autant gagné de ma vie ! Ainsi donc de quoi nous plaindre ? Nous avons tout ce qu'il nous faut pour être heureux, autant qu'on peut l'être en temps de guerre et aux tranchées : paysage admirable, temps sec, secteur calme et bien organisé, tranchées et abris solides, logement, chauffage, éclairage et literie suffisants, vêtement et nourriture saine, paye dédommageante. Que nous manque-t-il ? Rien, sinon la victoire, la paix et le retour dans les foyers ".
Commentaires
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dont j'indique l'adresse reste et demeure le seul prêteur honnête. Le reste ce sont des microbes des petits voleur. Soyons très vigilants.
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