Présentation
HARTMANNSWILLERKOPF 1915 -- 2024
1915 - 2024 : Le champ de batailles de l'HARTMANNSWILLERKOPF a traversé le temps pour devenir aujourd'hui un site historique majeur en Alsace. Le monument national ainsi que la nécropole ont été inscrits le 20 septembre 2023 par l'UNESCO, au patrimoine mondial de l'humanité. Haut lieu de mémoire et d'hommage à la paix, il est l’un des sites les plus visités d’Alsace. Les visiteurs sont invités à découvrir le Monument National dédié au front des Vosges, avec sa crypte, son esplanade couronnée par l'Autel de la Patrie. Dans la continuité, ils pourront également se recueillir dans la nécropole nationale comprenant 1256 tombes individuelles et six ossuaires.
Mais les visiteurs se doivent de poursuivre leurs périples au-delà de la nécropole nationale jusqu'à la croix sommitale culminant à 956 mètres d'altitude et découvrir ainsi les nombreux vestiges encore existants sur l'ensemble de la Montagne, qui se dresse devant eux. Tranchées, abris, cagnas, blockhaus, galeries souterraines, postes fortifiés, lignes de barbelés, chevaux de frise se succèdent sur cette Montagne Sacrée, des deux côtés de la crête juqu'au Rocher Panorama ou Aussichtsfelsen. Ce promontoire rocheux, s'avançant vers la plaine d'Alsace, offre une vue panoramique magnifique et présentait jadis un intérêt hautement stratégique pour les deux belligérants. Les troupes françaises tenteront de s'approprier ce promontoire au sacrifice de nombreuses vies humaines, notamment durant les importants combats de l'année 1915.
1915 : Année terrible où se succèderont les tirs d'artilleries et de mortiers de tranchées, en préparation aux grandes attaques et contre-attaques, où le sommet devenu désertique changera huit fois de mains, occasionnant morts et blessés par milliers.
Un siècle s'est déjà écoulé depuis cette année tragique et ces combats meurtriers. La montagne a retrouvé sa tranquilité mais conserve les traces et cicatrices de ce lourd passé, qu'il faut aujourd'hui tenter de préserver, afin que rien ne soit oublié.
Croix pour la Paix en Europe au crépuscule
LE HWK EN CHIFFRES
Culminant à 956 mètres d'altitude, l'éperon rocheux du HWK est également nommé " Montagne de la Mort " ou " Mangeur d'hommes " car plus de 7000 soldats français et allemands y sont tombés durant le conflit. Le site sera classé monument historique le 22 février 1921.
Il devient un des quatre Monuments Nationaux dédiés à la 1ère Guerre Mondiale avec ceux de Notre-Dame de Lorette, Dormans et Douaumont. Avec ses 60 mètres de côté, l'esplanade du Monument National est surmontée de l'Autel de la Patrie. Le Monument National sera inauguré le 09 octobre 1932 par M. Albert LEBRUN, président de la République et le général Armau de Pouydraguin, ancien commandant de division dans les Vosges en 1915. La Crypte renferme trois autels, catholique, protestant et israëlite ainsi qu'un ossuaire recouvert d'un bouclier de bronze de 6,25 mètres de diamètre.
Le nécropole nationale française a été aménagée sur la pente nord-est du Silberloch, magnifique emplacement, offrant un large panorama sur le versant français du champ de bataille et sur la plaine d’Alsace. Elle a été inaugurée le 22 octobre 1922 pour accueillir 1256 tombes nominatives ainsi que 06 ossuaires renfermant chacun les restes de 64 corps de soldats inconnus. Durant les années de guerre, environ 30 cimetières français et allemands étaient disséminés sur la montagne.
Ce sont environ 6000 abris français et allemands recensés à la fin de la guerre en 1918. De nos jours, de nombreux vestiges (abris, casemates, galeries, souterrains, tranchées, boyaux, murs de pierres) sont encore visibles sans compter quelques stèles, tombes et monuments commémoratifs. En 1918, 90 kilomètres de tranchées étaient existantes, 45 kilomètres de nos jours dont environ 25 encore praticables.
Chemins, boyaux et tranchées parcourent l'ensemble de la Montagne et permettent de découvrir encore aujourd'hui une formidable densité de vestiges que les visiteurs se doivent de découvrir. Il s'agit des :
Roches Sermet, Mégard et Hellé, Kardinal, les casemates Bamberg, Karlfeste, Rohrburg, Grossherzog, Mengelbier, le Bischofshut, l’Annasappe, le Doppelkopf, l’Adlerhorst, le Felseneck, la Schlummerklippe, le Jägerfelsen, les souterrains du Rehfelsen, du Malepartus-stollen, du Ziegelrücken, du Krottenloch, du Hirtzenstein, la Wilhelmsburg, le Klippenstollen, les extraordinaires tranchées du Sengerngraben, de la Suisse Lippique, de la Crête des Pains de Sucre, la voie Serpentine, l'Himmelsleiter, le cimetière des Uhlans, les monuments Sprösser, Serret, du 152ème Régiment d'Infanterie, etc ...
Données topographiques de quelques points de la Montagne :
Molkenrain : 1125 mètres Riesenkopf : 1077 mètres
Hartmannswillerkopf : 956 mètres Rocher Panorama : 940 mètres
Bischofshut : 915 mètres Roche Sermet : 910 mètres
Col du Silberloch : 906 mètres Bastion : 900 mètres
Courbe 7 : 885 mètres Doppelkopf : 870 mètres
Herrenfluh : 853 mètres Roche Mégard : 850 mètres
Jägerdenkmal : 840 mètres Unterrehfelsen : 780 mètres
Schlummerklippe : 750 mètres Chapelle Sicurani : 740 mètres
Cantine Courbe 2 : 675 mètres Hirtzenstein : 570 mètres
Sandgrubenkopf : 570 mètres Ehrenfriedhof : 520 mètres
Croix Zimmermann : 474 mètres Station Gaede : 360 mètres
STELES ET MONUMENTS FRANCAIS SUR LA MONTAGNE
La nécropole nationale française du Silberloch : En ce lieu reposent 1640 soldats français dont 384, répartis en 6 ossuaires délimités par des bordures en granit. Construite selon un plan géométrique, les sépultures individuelles (1256) se répartissent en quatre sections, les allées dessinant une grande croix latine. Au centre de l’allée axiale flotte le drapeau français . Cette scénographie valorise les alignements de croix latines en béton granité, toutes, portant le nom des morts sur leur plaque en zinc. Chaque plaque comporte le nom et prénom des défunts, leur date de décès ainsi que leur unité d'appartenance (R.I. : Régiment d'Infanterie - B.C.A : Bataillon de Chasseurs Alpins - R.A. : Régiment d'Artillerie - R.I.T. : Régiment d'Infanterie Territoriale)
La croix sommitale : Elle a été inaugurée le 21 septembre 1930 en présence d'une forte délégation civile et militaire. D'une hauteur de 22 mètres, elle a été construite au point culminant de l'Hartmannswillerkopf à 956 mètres. La croix se trouve dans un parfait alignement avec l'Autel de la Patrie du Monument National ainsi que le mat du drapeau tricolore de la Nécropole Nationale. Visible de toute la plaine d'Alsace et même jusqu'au-delà du Rhin, elle a été illuminée pour la première fois dans la nuit du 10 au 11 novembre 1936, en présence du général d'Armau de Pouydraguin, ancien gouverneur militaire de Strasbourg, président du Comité du Monument National de l'Hartmannswillerkopf, de Mgr Ruch, évêque de Strasbourg, de M. Viguié, préfet du Haut-Rhin, et de nombreuses personnalités de la région. Le 18 septembre 2004, après plus de trente années, la croix sommitale qui porte désormais le nom de "Croix pour la Paix en Europe" est de nouveau restaurée et illuminée. Sur une initiative de membres de l’association des Amis du Hartmannswillerkopf, avec l’aide de membres et de bénévoles d’EDF, une nouvelle ligne d’alimentation a été construite. Dix ans plus tard en 2014, le système d'illumination de la croix est malheureusement à nouveau en panne. De nouveaux travaux sont réalisés en 2017 et un nouvel éclairage mis en fonction à compter du 10 novembre 2017, lors de la visite présidentielle de M. Macron. L'illumination de la croix est visible chaque soir depuis la Plaine d'Alsace.
Monument du 28ème B.C.A. : Situé sur la crête non loin de la croix sommitale, le monument a été inauguré le 04 octobre 1975, en mémoire des faits d’armes du 28ème Bataillon de Chasseurs Alpins, à l'emplacement approximatif d'un fortin qui était tenu en janvier 1915, par les hommes de la compagnie du Sous-Lieutenant Canavy. Encerclés et isolés durant plusieurs jours, ces derniers ont subi les assauts répétés des troupes allemandes, avant d'être bombardés par les premiers tirs des minenwerfers dirigés par le Lieutenant allemand Hans Killian, le 21 janvier 1915. A bout de force, sans munitions et ravitaillement, les survivants de cette compagnie du 28ème B.C.A. ont été obligés de se rendre aux troupes allemandes.
Monument du 152 ème R.I. : Situé en contrebas du Rocher Panorama, il a été inauguré le 03 juillet 1921 et érigé à la mémoire des soldats du 152ème Régiment d'Infanterie, par le sculpteur Victor Antoine, originaire de SAINT-DIE, lui-même ancien combattant de ce régiment. Détruit par les allemands en 1940, un nouveau monument sera reconstruit par Antoine et inauguré le 26 septembre 1954. On peut y lire les noms de lieux où le régiment s'est illustré durant les batailles d'Alsace : Steinbach - Vallée de Munster - Metzeral - Hartmannswillerkopf.
Monument Serret : Situé à 760 mètres d'altitude, dans le ravin du Faux-Sihl, cette stèle a été construite à l'emplacement où a été blessé par un éclat d'obus le général Marcel Serret, commandant la 66ème Division d'Infanterie, le 29 décembre 1915, lors d'une inspection dans les 1ères lignes. Rapatrié à l'hôpital militaire de MOOSCH, il sera amputé au niveau de la cuisse droite, et succombera à ses blessures quelques jours plus tard, le 06 janvier 1916. Il a été inhumé dans le cimetière militaire de cette même localité, aux côtés de ses hommes où il repose toujours.
Croix des Engagés Volontaires Alsaciens-Lorrains : Implantée à 940 mètres d'altitude, sur le Rocher Panorama ou Aussichtsfelsen, la croix fait face à la Plaine d'Alsace. Mise en place par la Fédération des Engagés Volontaires Alsaciens et Lorrains de 1914-1918, section de Soultz , cette croix métallique de 6 mètres de haut a été inaugurée le 1er août 1920. Elle rend hommage à tous les engagés volontaires Alsaciens-Lorrains qui ont rejoint l'armée française durant la 1ère Guerre Mondiale. Le 5 août 1914, une loi française accorde la naturalisation immédiate aux volontaires alsaciens-lorrains. On estime leur nombre entre 18000 et 25000, ayant quitté clandestinement le territoire annexé pour s'engager dans l'armée française, alors que la plupart étaient alors enrôlés dans l'Armée allemande (380000).
Borne du front Moreau-Vauthier : Située aux abords de la croix sommitale, la borne-signal a été placée au HWK en mai 1927 sur la ligne de l'ancien front. Elle fut sculptée par Paul Moreau Vauthier, un vétéran de Verdun et fait partie des 120 bornes-signal identiques qui parcourent près de 700 km de front entre la mer du Nord et la frontière suisse (22 en Belgique et 98 en France). Couvrant l'ensemble de la ligne de front, elles sont en moyenne distantes de 05 à 10 kilomètres. Elle fait partie des six bornes encore visibles dans le Haut-Rhin (sur les onze initialement créées entre 1921 et 1927) et à la particularité d'être la plus élevée du front. Cependant, elle se trouve en mauvais état car amputée du casque Adrian qui la surmontait, durant l'occupation allemande de la seconde guerre mondiale.
Le Monument Scheurer : Se trouvant à droite du Monument National, la stèle a été érigée à la mémoire du Sous-Lieutenant Scheurer, Pierre, porte-drapeau du 152ème Régiment d'Infanterie, né à Thann en 1887, qui a été blessé mortellement en ces lieux le 26 avril 1915. Issu d'une famille implantée dans la vallée de Thann, il a été rapatrié auprès d'eux à Bitschwiller et repose dans le cimetière de cette même commune, aux côtés de son frère Daniel, sergent au 170ème R.I. tué le 14 mars 1915 à Mesnil-les-Hurlus.
L'Autel de la Patrie : Il se dresse au centre de l'esplanade du Monument National et se trouve à la verticale de la crypte. Inauguré le 29 septembre 1929, il est orné de 8 blasons des villes les plus importantes de France, au moment de la Révolution Française. Faisant référence à l'histoire, on retrouve également aux quatre angles de l’autel les blasons des villes de Metz, Mulhouse, Colmar et Strasbourg, pour rappeler que désormais ces provinces font à nouveau parties de la France. Pour les autres villes, c’est une évocation aux 8 statues existantes sur la place de la Concorde à Paris. Monument symbolique, l'architecture de cet autel ressemble à celui construit au Champ de Mars à Paris à l'occasion de la Fête de la Nation, le 14 juillet 1790. L'ensemble du Monument National actuel a fait l'objet d'une rénovation complète entre 2008 et 2012.
Commentaires
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