HWK : Les Tranchées
Les Tranchées Françaises
Le long du front à partir de 1915 jusqu'à 1918, les deux camps élaborent des systèmes de tranchées face à face. Les premières lignes de l'ennemi ne sont parfois distantes que d'une trentaine de mètres. Les tranchées, couloirs creusés dans le sol et la roche, à ciel ouvert, assez profonds pour que l'on puisse y circuler sans être aperçu par l'ennemi, avaient généralement une profondeur de 2 ou 3 mètres, pour une largeur de 1,50 mètre.
De manière générale, une tranchée n'était jamais rectiligne, pour éviter les tirs en enfilade et réduire les effets des tirs d'artilleries. La conception de la tranchée pouvait avoir plusieurs formes : en zigzags, en vagues, en crémaillères, en traverse ou en traverses tournantes. Une tranchée de première ligne était le plus souvent creusée en traverses ou en traverses tournantes.
La terre rejetée des deux côtés de la tranchée formait des talus, appelés parapets. Dans ces talus avant étaient aménagées des meurtrières permettant le passage de fusils. Les parados (talus arrière) protégeaient la tranchée, notamment des obus et éclats tombant derrière elle. Au sol, un étage pouvait être aménagé vers l'avant et portait le nom de "banquette de tir". Celle-ci était destinée à la surveillance des lignes adverses ainsi qu'aux tirs, en cas d'attaques.
Au fil du temps, les troupes ont organisé leurs tranchées, les renforçant à l'aide de sacs de terre, de planches de bois, de grillages ou de caillebottis de bois, pour lutter contre les intempéries et les effets des bombardements destructeurs.
Trois méthodes étaient utilisées pour construire les tranchées :
--- La première consistait à poster des hommes à la surface et de creuser avec des pelles. Cette méthode était la plus efficace et permettait à plusieurs hommes de pouvoir creuser en même temps. Toutefois, ils étaient exposés aux tirs ennemis.Ce système était donc utilisé la nuit ou à l'arrière du front.
--- La seconde était de creuser une extension de la tranchée en creusant à l'extrémité celle-ci. Les hommes n'étaient pas exposés aux tirs directs mais seuls un homme ou deux pouvaient travailler en même temps.
--- La troisième méthode était quasiment similaire à la seconde sauf qu'un «toit» de terre était maintenu jusqu'au dernier moment. Cette forme de tranchée couverte permettait aux soldats d'être à l’abri de tirs durant sa conception.
Il fallait environ 6 heures à 450 hommes pour construire une tranchée de 250 mètres de long.
Elle a 3 fonctions principales : on y fait feu contre l’ennemi, c’est le tremplin pour les attaques de fantassins, et en cas d’attaque c’est la première ligne de défense pour repousser l’assaut ennemi. On y trouve donc de nombreux postes de tirs et de guets, des nids de mitrailleuses ainsi que des abris ou sapes. Au sommet du HWK, les français ne creusaient souvent que des abris de fortune et élaboraient leurs tranchées avec des matériaux rudimentaires tels que du bois et des roches.
En général, les tranchées de premières lignes sont suivies par un réseau de fils barbelés qui demeure le moyen de défense le plus rapide et le plus facile à mettre en place sur le terrain, face à l'ennemi. Dans la conception tactique des lignes de défense, on retrouve entre 70 et 100 mètres environ en arrière, un tranchée d'appui de seconde ligne. Celle-ci demeure parallèle à la tranchée de première ligne et y est reliée par des boyaux de communication. Ces boyaux sont également tracés en zigzags, en vagues ou en crémaillère et sont sujets à d'innombrables passages : brancardiers qui évacuent les blessés, hommes de ravitaillement qui transportent les munitions et les matériels divers, "hommes soupes" qui amènent les repas, coureurs qui acheminent les messages, troupes qui relèvent ou qui sont relevées.
Sentinelle dans la tranchée de 1ère ligne en retrait du sommet, le 12 mars 1916
Tranchée française conçue avec des rondins de bois
Tranchée française sur les hauteurs de WATTWILLER en 1916
Tranchée de 1ère ligne le 02 mars 1916 sur une hauteur de STEINBACH
Le 02 mars 1916, section française en première ligne
Tranchée française bouleversée au sommet du HWK
Boyau d'accès vers le sommet du HWK
Officier français en inspection dans une tranchée
Commentaires
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- 1. YAO KOUASSI ALPHRES Le 26/01/2018
merci beaucoup pour ces informations elles sont trop bien rédigées
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